NOTES
Hugo a lu trop hâtivement son fils. Peines d'amour gagnées figure dans une liste de pièces dont Meres note le succès dans Palladis Tamia, Wits Treasury, publié en 1598. Elle comporte douze noms et François-Victor Hugo la traduit ainsi: « De même que Plaute et Sénèque sont regardés comme les meilleurs parmi les latins pour la comédie et la tragédie, de même, parmi les Anglais, Shakespeare est le plus excellent dans les deux genres scéniques: témoins, pour la comédie, ses Gentilshommes de Vérone, ses Peines d'amour perdues, ses Peines d'amour gagnées, ses Erreurs, son Songe d'une nuit d'été, et son Marchand de Venise; pour la tragédie, son Richard II, son Richard III, son Henri IV, son Roi Jean, son Titus Andronicus et son Roméo et Juliette. » (ouvrage cité, tome VI Les Comédies de l'amour, p. 488.) Pour la datation de l'oeuvre de Shakespeare, toute la question est de savoir si cette liste est exhaustive et, accessoirement, à quoi correspond le titre, sans autre occurence, de Peines d'amour gagnées. Ce sont des commentateurs ultérieurs qui ont avancé l'idée que cette pièce devait être la même que celle publiée en 1623 sous le titre Tout est bien qui finit bien -voir aussi la note à « Le Marchand de Venise ».